Femmes immigrées: la vulnérabilité des mères
Être mère célibataire n’est pas du tout facile, surtout quand on vit loin de chez soi.
La parentalité (aptitude à être un parent) n’est pas une compétence innée. Elle s’acquiert au fil de l’expérience et doit donc être apprise.
Ce n’est pas parce qu’on s’est occupé de ses frères et sœurs dans notre pays d’origine, qu’être parent à l’étranger sera un jeu d’enfant. Le contexte est tout à fait différent.
Ces femmes vivent l’expérience de la maternité pour la première fois, avec l’inquiétude de ne pas être suffisamment préparées en ce qui concerne les soins à donner au nouveau-né, dans un contexte où manquent les points de repère culturels et sociaux du pays d’origine. Pour affronter ces problèmes, qui prennent souvent une connotation de type dépressif, beaucoup d’entre elles ont intensifié les rapports avec la famille d’origine soit par téléphone soit grâce aux nouvelles technologies (chat, appels vidéo, etc.
Malia est une jeune mère d’origine sénégalaise qui, tout en étant à son troisième accouchement, sent très fortes les difficultés d’accoucher toute seule :
"Je suis toute seule. Quand je vais à l’hôpital, quand je vais au supermarché, je fais tout en étant seule. Si seulement il y avait ma mère, ma sœur… elles pourraient m’aider, mais si je suis seule c’est trop dur pour moi. Au tout début j’étais très inquiète, je pensais avoir été folle parce que j’ai fait une césarienne il y a un an et maintenant je suis encore enceinte. Je ne l’ai pas dit à ma famille parce que j’ai honte… il faut que Dieu soit avec moi pendant l’accouchement, parce que je n’ai personne."
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